Le déconfinement, une opportunité de se guérir, pour guérir le monde

Individuellement, nous sommes le monde en transition

Arrêtons d’attendre que la réponse vienne d’en haut, de dehors ou d’un coup de baguette magique.

En effet, nous avons tous envie d’un quelque chose de différent : un monde meilleur, un corps parfait, un travail épanouissant, une relation équilibrée, ou tout autre chose, mais le différentiel est si grand que cela nous effraie.

Dans ces conditions, acceptons nos défaillances personnelles, communes et œuvrons chaque jour vers le mieux. Car nous avons peu de possibilités d’avoir un impact sur le collectif en dehors d’en avoir un sur nous en tant qu’individu.

Entamons donc le chemin qui nous mène à nous. Soyons compréhensifs et bienveillants avec nous-mêmes et avec les autres.

Évitons le jugement

Quelle que soit la problématique, après une prise de conscience, certains ont la force, les capacités de changer les choses radicalement du jour au lendemain. Et c’est génial, prenez de l’avance afin d’être des phares, mais sans dénigrer les autres. Ceux qui ont ce désir profond de changer mais qui ne peuvent chambouler l’ensemble en un espace-temps trop court. Beaucoup d’entre nous sont emprisonnés dans des boucles infernales et s’en extraire est compliqué. Et alors le changement se fait pas à pas.

Mais ce n’est pas une course. D’ailleurs faire une course relève presque de la stupidité puisque ce qui nous attend à la fin c’est la mort. Donc au contraire prenons notre temps pour vivre et transformer le moment présent à chaque instant. De plus tous les jours nous pouvons recommencer puisque la nuit …..

Devenons conscients du monde

Nous sommes liés au monde dans lequel nous vivons. Et nous ne pouvons guérir si nous ne le prenons pas en considération. Notre épanouissement est en liens étroits avec la planète.

L’épreuve commune de confinement vécue en mars -avril 2020, nous a offert une fenêtre sur le monde avec un angle différent et souvent teinté de peur. Ne repoussons pas cette expérience d’un geste de la main. Au contraire, ouvrons les yeux sur le monde qui nous entoure : la planète des humains et agissons sur nous. Alors modifions nos comportements pour voir apparaître un nouveau monde.

Chacun en partant de notre réalité personnelle, entamons une réflexion sur ce que nous pouvons apporter à ce monde en transition dans lequel nous évoluons.

Il y a ceux qui ne veulent pas agir. Car ils ne veulent rien changer car ils sont encore profondément endormis. Respectons ceux qui font ce choix et poursuivons notre avancée personnelle. Ne leur jetons pas la pierre. Acceptons cela et concentrons-nous sur notre avancée personnelle. Soyons des phares.

Un monde en pleine transition

La crise sanitaire du Covid 19 est mondiale et nous sommes incapables de nous mettre d’accord sur un positionnement clair. Les meilleurs experts s’expriment et cela ne fait que nous embrouiller encore plus. Personne n’est d’accord, il y a des multitudes de versions et aucune ne se détache comme une « vérité » commune.

La certitude est que cette crise sanitaire, comme un jeu de dominos, a enclenché une dynamique de crise globale, systémique et simultanée qui va rester une crise ou devenir un effondrement. C’est la planète dans sa globalité qui subit ce choc économique violent. Et là, c’est l’inconnu.

Une énième crise ou un effondrement ?

L’effondrement c’est la simplification rapide d’une société avec un retour aux fondamentaux.

À commencer par un retour aux fondamentaux de l’être humain.

Le confinement en dehors des préoccupations économiques ne vous a-t-il pas fait du bien ou permit d’ouvrir les yeux sur des incohérences dans votre vie ?

L’alimentation, la santé, le temps passé avec les autres ne vous sont-ils pas apparus comme des priorités ?

Effectivement avec l’étape du confinement nous sommes redescendus tout en bas de la pyramide de Maslow. Les besoins physiologiques (respirer, nourriture, eau, relations sexuelles, sommeil, homéostasie, excrétions) et le besoin de sécurité (sécurité corporelle :avoir des masques, des gants, santé : avoir des traitements, travail, ressources, propriété, la famille) sont devenus prioritaires.

Il est évident que le besoin de s’accomplir va devenir moins prégnant. Du reste avant d’y arriver, nous allons devoir repasser par le besoin d’amour, d’appartenance et le besoin d’estime.

Et si nous en profitions pour reconstruire en partant de ces besoins fondamentaux ? Faire de cette crise une opportunité. Sortir de nos conditionnements grâce à cette étape imposée.

La solution viendra des individus, de ceux qui sont sur le terrain. N’attendez pas que la solution vienne de la collectivité.

L’avez vous vécu ?

Dans l’article sur le confinement https://maigrirenhyperconscience.com/le-confinement-une-invitation-a-faire-un-pas-de-cote/, je vous invitais à voir cette période de transition à travers les étapes du deuil décrites par Christophe Fauré.

1- le déni, le choc, la sidération
2- l’attente, la fuite, la recherche
3- la déstructuration
4- la restructuration

La déstructuration, est une opportunité pour déconstruire tout ce qui n’est pas adapté. Surtout quand ce processus inconscient est vécu en conscience. L’inconscient fait remonter à la surface tout ce qui est caché. Finalement cela fait remonter nos peurs.

La restructuration est une opportunité de reconstruire autrement dans le temps. Construire pour la durée. À cet égard, en tant qu’êtres humains nous avons tous la capacité de nous transformer en profondeur pour aller vers plus d’authenticité et notre vérité intérieure. En conséquence, libération, renaissance sont alors au rendez-vous.

De l’individu au collectif

Ce qui arrive, nous oblige à nous questionner. Nous sommes tous face à nos individualités, tout en étant solidaires et unis face à cette expérience. Authenticité, justesse, justice sont les mots importants. On ne peut plus se mentir à soi-même ni aux autres. Voir la réalité de qui nous sommes réellement en nous avant de l’exiger de la société.

Le confinement nous aura appris une chose : l’action d’un individu a un impact sur la planète entière. Si je reste chez moi, je sauve le monde. Si je sors, je propage le virus et donc la mort.

Dans cette période trouble que nous vivons, chaque individu se doit de trouver sa vérité intérieure. Chercher une vérité extérieure nous mènera au trouble intérieur. Il est l’heure de vivre ce que nous pensons.

Et donc, trouver le sens que nous donnons à tout cela en nous.

Tout part de l’individuel. C’est pourquoi, il est important de se positionner comme un être responsable qui a envie de construire quelque chose de nouveau. Et s’organiser pour aller vers ce que l’on désire, tout en restant centré pour atteindre son but. Donc aligné avec ce que l’on veut construire.

L’objectif est d’arriver aux individualités réunies. C’est la métaphore du colibri : Chacun fait sa part. https://www.colibris-lemouvement.org/mouvement/legende-colibri

À cet égard, nous sommes donc invités à revenir à quelque chose d’unifié. Retrouver notre puissance en nous connectant à la nature, en étant en lien avec elle. L’homme a été coupé de la nature en étant introduit dans des besoins illusoires. Avez-vous envie de poursuivre sur ce chemin ?

C’est l’ensemble des initiatives individuelles qui vont avoir un impact sur le collectif alors mettons-nous en route car nous avons le pouvoir de transformer les choses.

Se tourner vers l’intérieur pour avancer

Le changement est progressif, nous avons le temps de nous adapter. La solution viendra de nous, de ceux qui sont sur le terrain de la vie.

L’aspect émotionnel, affectif est important. C’est une opportunité de guérir de nos blessures d’abandon, de rejet.

L’avenir n’est pas dans ce qui va arriver mais ce que nous faisons

Arrêtons de vouloir contrôler les choses. C’est impossible. Lâchez prise. Abandonnez-vous à ce qui est. On nous a forcé à rentrer chez nous pendant 8 semaines ? Restez-y au maximum, occupez-vous de votre intérieur, faites le ménage, le tri, dans votre « chez vous » en « vous ».

D’ailleurs, nous réclamons la liberté mais en fait nous sommes prisonniers de nous-mêmes. En étant enfermés chez nous, nous comprenons que nous n’avons jamais été enfermés et que nous sommes libres. Il est temps de penser à ce que nous faisons de cette liberté.

Notre monde extérieur est le reflet de notre monde intérieur. Nous avons aujourd’hui une opportunité d’observer le lien entre les deux. En choisissant de recommencer comme avant ou d’amorcer des changements.

Tout est lié. Rien n’est séparé. Nous avons toujours pensé notre monde de manière séparé. Les pouvoirs, la nature des humains. Tout dans la société est séparé en nous tout est divisé. Prendre conscience que nous sommes dans un champ de conscience unifié où tout est interconnecté, en relation.

Si nous nous comparons à l’autre cela ne fonctionnera pas. En effet, nous sommes uniques et chacun a une vérité de son point de vue.

Nous devons trouver une réponse individuelle car chacun aura des preuves de sa résolution car nous sommes incapables d’accepter le point de vue de l’autre. Que ce soit à un niveau individuel ou d’une communauté ou d’un pays.

Une période dangereuse

Attention nous sommes dans un climat d’incertitude idéale pour les manipulations et les abus. S’il y a une fonction qui doit devenir primordiale chez nous pendant cette période c’est LE DISCERNEMENT.

Nous vivions dans un monde où il y a des êtres humains qui sont toujours à l’affût de plus de pouvoir. Apprenez à être à l’écoute de votre corps. Quand on se raidit c’est que ce n’est pas juste et quand vous ressentez de la plénitude c’est que surement les choses sont justes.

La guérison passe par l’authenticité et la vulnérabilité. Il s’agit d’un chemin d’évolution individuelle.

Un avenir plein d’espoir

Prendre conscience qu’au milieu d’une réalité partagée par le monde entier, nous vivons notre réalité particulière

Franck Lopvet

Prenez la responsabilité de votre vie, faites des choix et prenez les décisions qui sont importantes pour vous à la lumière de ce temps d’introspection. Il est temps de créer de nouvelles routines et d’y inclure des temps de réflexion, de contemplation et de réévaluation de votre vie. Ralentissez et prenez conscience de ce que vous faites et de l’impact que cela a.

Je suis sure que vous vous connaissez bien, que vous savez déjà ce que vous devriez changer. Peut-être est-ce enfin l’opportunité pour sauter le pas. Vous avez le droit d’exister tels que vous êtes et de ne plus porter de masques.

En écrivant cet article j’ai une pensée pour tous les pays qui souffrent plus que la France et qui n’en sont pas encore à ce stade de réflexion.

Un hommage indispensable

Je rends hommage à tous ceux qui ont été au front pendant le confinement et qui ont été de la chair à canon pour nous sauver. Je pense intensément à eux et plus particulièrement aux soignants qui ont côtoyé la mort de manière inhabituelle. Quand beaucoup relativisent en disant que ce n’est pas beaucoup de morts par rapport à….. la faim dans le monde, le sida, …… Vous ne savez pas ce que c’est que de se battre pour garder quelqu’un en vie et qu’alors chaque vie compte et chaque mort supplémentaire détruit. Et il y a un mal invisible qui laissera des traces à tout jamais dans leur vie et celles de leur famille. Et plus encore ils vont -comme le montre l’épigénétique- le transmettre à leur descendance à venir https://scholar.google.fr/scholar?q=epig%C3%A9n%C3%A9tique+transmission+traumatisme&hl=fr&as_sdt=0&as_vis=1&oi=scholart

Je pense aussi à tous ceux qui ont perdu un être cher dans ces circonstances. Il y a des gens qui meurent. Quand on perd un être cher, tout le reste disparaît. Tous les humains sont concernés en même temps par un même sujet.

Tout le monde est largué. L’humain est au centre de la question et il serait bien qu’il le reste.

Jeanne Bernard