En fin d’après-midi, vous entrez dans la cuisine et vous mangez quelque chose, le plus souvent de sucré. Cette habitude vous fait prendre du poids. Je dis vous, mais en fait c’est mon habitude.
Et cette habitude non seulement me fait prendre du poids mais a aussi un impact sur ma vie familiale, quand arrive le repas du soir. En effet, soit je culpabilise, soit je n’ai pas faim et ne veux pas manger le repas du soir. Depuis des années j’ai tenté de multiples stratégies mais toujours je revenais au point zéro. Ces stratégies m’ont juste permis de ne pas prendre trop de poids, tandis que je continuais à chercher une solution durable. Au bout d’un moment ce ne sont pas tant les kilos qui me gênaient mais la souffrance psychologique des cercles vicieux dans lesquels je m’identifiais clairement. Voir ce qui se passe et ne pas réussir à m’en extraire.
Pour changer, je nous devons comprendre comment les habitudes fonctionnent.
Comprendre
Dans notre cerveau, avec le temps, quand une habitude se lie avec une récompense, il y a une connexion entre les deux qui se crée. Et cela se traduit par une envie qui est déclenchée par un signal.
1- un signal
Le signal est le déclencheur qui fait que l’ensemble de la séquence (la routine/l’habitude) va se dérouler automatiquement.
Le signal peut être :
- un état émotionnel
- une heure de la journée
- des personnes en particulier
- un lieu
- une odeur
- une mémoire / souvenir
- un son…..
Le signal peut être très variable et le plus important est de l’identifier. Pour cela il faut prendre le temps pendant plusieurs jours de s’observer. Et d’identifier quand l’envie de …., pointe le bout de son nez.
J’ai donc passé quelques jours à m’observer et à détecter quand l’envie de manger m’emmenait dans la cuisine. Et j’ai remarqué que c’est toujours entre 16h et 17h30. Mon signal est en fait lié à un temps de la journée. Puis au 3ème jour, à force d’être attentive à cela je me suis rendu compte qu’il y avait aussi un lien avec une sorte de réminiscence de mon enfance liée au goûter.
Donc finalement mon signal est lié à un temps de la journée qui est lié à un état émotionnel.
2- un comportement
Il s’agit du comportement lui-même. C’est-à-dire la routine ou l’habitude qui s’enclenche.
Je me lève et je pars à la recherche de quelque chose dans la cuisine. Une fois sur place, j’ouvre les placards, le frigo et je cherche quelque chose à manger. Mais comme souvent je n’ai pas faim, mais que quelque chose me pousse à manger, je me rabats sur ce que je trouve et qui à ce moment-là m’attire. Du sucré ou du salé. Cela change mais ce n’est pas une carotte ou une banane 😂. Cela se rapproche plus de la plaquette de chocolat ou de la baguette chaude avec de beurre, …
En poursuivant mon observation qui m’a emmené dans une introspection, j’ai pu faire d’autres constats. Le goûter me renvoie à des moments agréables quand j’étais enfant. Ce moment de pause quand je revenais de l’école. Quand j’y repense encore en écrivant ces mots, je me sens comme enveloppée dans du coton. Ainsi, en poursuivant la réflexion, mon errance dans la cuisine à cette heure-là a pris du sens. Car avant de manger quelque chose, j’ouvre les placards, le frigo sans savoir ce que je veux manger. Je sais juste que j’ai envie de quelque chose.
3- une récompense
C’est la partie la plus importante car c’est la raison pour laquelle les habitudes existent. Quelle récompense cela m’apporte ?
Pour cela il est important de tester les différentes hypothèses pour trouver.
J’ai testé chaque jour des versions différentes, et au bout de quelques jours, je me suis rendu compte qu’en fait j’étais à la recherche d’un moment de pause . Un espace-temps de transition entre la journée et la soirée qui s’annonce. Mais je me suis rendu compte aussi qu’il faut que ce moment de pause m’apporte une sorte de réconfort, ou de satisfaction.
Forte de cette découverte, j’ai décidé de tester plusieurs alternatives, manger un fruit, aller me promener, faire de l’activité physique ou encore m’allonger et plonger profondément en moi, regarder un film, jouer avec les enfants, …
Je me suis rendu compte que manger un fruit ou quelque chose de « sain » me ramenait systématiquement dans la cuisine. Idem pour le film ou les réseaux sociaux.
Par contre jouer avec les enfants, plonger profondément en moi ou faire de l’activité physique m’emmenait sur un autre chemin.
Les études montrent que si vous pouvez diagnostiquer vos habitudes, vous pouvez les changer. Le cerveau est flexible. Quand on répète un comportement, la structure du cerveau change, crée de nouveaux réseaux neuronaux et alors vous changez d’habitude. Et je vous invite à profiter d’une vague de motivation pour entamer le changement d’une habitude.
Et vous, quels sont vos signaux, habitudes, récompenses ? Que voulez vous changer ?
Jeanne Bernard ❤️
Je voudrais arrêter de fumer.
Je voudrais arrêter de fumer et aussi perdre des kilos.
Bonsoir Feizal,
C’est une très bonne pensée. Et il n’y a pas à mon sens de remède miracle. Je vais vous partager mon expérience. Entre le jour ou j’ai voulu arrêter de fumer et le jour où l’évènement a eu lieu il s’est passé 3 années. 3 années pendant lesquelles j’ai mûri ce changement. En effet, je voulais arrêter pour ne plus JAMAIS reprendre, cela était pour moi le plus important. Mais fumer a été pendant des années une béquille dans ma vie, alors avant de l’enlever je devais m’assurer que je puisse ne plus jamais avoir à la reprendre. La solution est en nous. Nous devons nous observer, être honnête avec nous même. Pourquoi je fume ? Que se passe t’il quand je fume ? Pourquoi je n’arrive pas à résister à cette envie de fumer ? Alors comme je l’ai écrit dans l’article il y a des processus pour nous aider comme changer des habitudes, mais pour certaines personnes, cela ne suffit pas. Nous devons aller plus loin. Et plus loin signifie « en nous ». Et souvent nous devons ouvrir la boîte de Pandore. Je ne sais pas quelle est votre situation. Je peux vous dire une seule chose c’est que quoi qu’il arrive, cela est possible, mais le but n’est pas de déplacer un symptôme. C’est a dire arrêter de fumer et devenir irascible, ou manger plus ou se mettre à boire plus que d’habitude… ET en fonction de chacun le chemin sera différent puisqu’il parle de nous. Perdre des kilos est à mon sens le même processus, mais un peu plus compliqué car on ne peut arrêter totalement de manger…. Je vous invite à lire cet article (https://maigrirenhyperconscience.com/un-audio-sous-forme-dune-seance-dauto-hypnose-pour-vous-aider-a-vivre-le-changement/) et à pratiquer la séance d’hypnose qui l’accompagne. Elle parle de changement et va progressivement impacter votre inconscient. Faites la tous les jours pendant 2 semaines. Ne vous imposez pas quoi que ce soit (comme limiter votre consommation). Observez ce qu’il se passe en vous, c’est le seul moyen de pouvoir amorcer le travail. Et surtout écrivez tous les jours vos observations pour les ancrer et pouvoir y revenir. Quelles sont vos pensées et émotions avant de fumer et/ou manger, qu’est ce qui vous pousse dans cette direction ? Pendant que vous fumez/mangez que pensez vous, que ressentez vous ? Et après ? Écrivez les raisons qui vous poussent à arrêter de fumer. Viennent elles de vous ou de votre environnement ? Écrivez, écrivez, écrivez pour vous. Donc soyez honnête et vrai. Entamez le chemin vers vous. Si vous arrivez à passer ce cap, faites moi signe. Et si ce n’est pour cette fois ci, ce sera la prochaine fois. Il faut surfer sur les vagues de motivation (article à venir). Prenez soin de vous.
Bonjour Feizal,
Voilà l’article sur la vague de motivation https://maigrirenhyperconscience.com/surfer-sur-la-vague-de-la-motivation-pour-creer-le-changement/
Bonne lecture 😊
Super Article. Je commence à comprendre pourquoi je ne peux plus m empêcher de voir le café
Comprendre est une étape importante quand on souhaite apporter un changement. Si tu veux aller plus loin, je t’invite à lire cet article (https://maigrirenhyperconscience.com/surfer-sur-la-vague-de-la-motivation-pour-creer-le-changement/) qui est complémentaire 😉