Article

J’ai faim donc je mange

L’alimentation est un besoin élémentaire de l’être humain, nécessaire à sa survie.

Notre alimentation est régulée par un phénomène physiologique qui permet à notre espèce de survivre. C’est la faim. Elle se manifeste par des sensations physiques de type gargouillements, sensation de creux à l’estomac, maux de têtes, vertiges, fatigue,…. il s’agit d’une faim qui répond à un besoin énergétique.

Nous vivons dans une société de surabondance, qui nous pousse toujours plus à l’extérieur de nous même vers les distractions. Une société qui nous impose un rythme effréné. L’alimentation est devenu une distraction comme une autre. Facile d’accès avec un marketing de plus en plus performant.

Nous nous sommes donc adaptés et l’envie de manger à remplacé la faim pour certains d’entre nous. Nous pouvons distinguer plusieurs catégories « d’envies de manger » ou « faim non physiologique » :

1- La faim sociale

Les repas de famille, les repas festifs ou encore les repas d’affaire. Quand nous sommes en groupe, nous mangeons plus que ce que notre corps a besoin. C’est un moment de partage où nous mangeons des bonnes choses et souvent en quantités exagérées. L’enthousiasme prend le dessus et nous nous laissons porter par le groupe. Cela a toujours été de tous les temps. En effet, lors de ces repas, nous partageons plus que de la nourriture, nous discutons, nous célébrons la joie d’être ensemble, nous sommes dans l’émotion. Dans les repas d’affaire, il s’agit de négociation, d’échanges et c’est souvent un passage obligé dans certaines professions. La faim sociale ne devient un problème que quand elle est trop récurrente dans notre vie quotidienne. Et souvent elle se solutionne rapidement avec une prise de conscience, en limitant l’exposition et en étant plus présent à soi lors de ces repas.

2- La faim sensorielle : manger pour satisfaire ses sens ou une envie

Ce sont nos sens qui sont attisés soit par une odeur ou la vue d’un bon plat. Avez vous déjà remarqué ces odeurs qui se dégagent de certaines boulangeries quand nous passons devant. Vous auriez beau juste sortir de table, l’odeur va déclencher dans votre cerveau une envie de manger. Le goût, lui aussi nous emmène parfois à la dérive sans notre accord. Ce sens est stimulé par une nourriture raffinée. D’ailleurs les industriels n’hésitent pas à ajouter des exhausteur de goût à leurs aliments industriels et nous piègent à notre insu.

Notre inconscient, cet espion embarqué…

L’inconscient enregistre absolument tout ce que nos sens perçoivent et les publicitaires le savent. Nous sommes bombardés de publicités sur « la bouffe » et même si nous n’y prêtons pas attention le message se met sur notre disque dur. Et tout naturellement l’inconscient nous renvoie ce que nous avons vu, entendu au cours de la journée et sans nous en rendre compte, nous voilà en train d’acheter ou de consommer un produit publicitaire. Bien entendu celui ci est rarement une pomme ou un chou fleur ….

Une tartine de beurre de cacahuète

Cet après midi mon fils est venu échanger avec moi pendant une dizaine de minutes. Pendant notre échange, une odeur a attiré mon attention, celle du beurre de cacahuète. Je le questionne sur cette odeur et il m’explique que pour le goûter il vient d’en manger une tartine. Nous en restons là.

Enfin je le pensais. Ce soir je suis en tain d’écrire cet article et à intervalle régulier la pensée de manger une tartine de beurre de cacahuète s’impose avec vigueur. Sur le coup je ne fais pas le lien. Mais au vu de la récurrence de la pensée et comme je ne suis pas spécialement une adepte de cet aliment, je prends le temps de m’interroger intérieurement. Quelques secondes ont suffi pour me souvenir de la scène de l’après midi et faire la connexion entre mon envie et l’évènement qui avait eu lieu quelques heures plus tôt.

Voilà le parfait exemple de comment une envie soudaine peut arriver via le biais de l’inconscient au moment où nous y attendons le moins. Et c’est mon odorat qui avait été stimulé quelques heures plus tôt.

Vendre à tout prix…

De leur côté, les publicitaires utilisent principalement le sens de la vue pour nous « attraper ». Les panneaux sur le bord de la route, les prospectus, et les publicités sur les écrans. Quand ils ont la chance de pouvoir utiliser la vidéos, ils en profitent pour y associer une émotion forte : moments de partages en famille, entre amis, en couple….

Et voilà votre cerveau a fait une association entre coca cola et convivialité, la purée mousseline et le bonheur d’une famille unie et réunie… Cliquez ici pour visualiser le concept : https://youtu.be/UkJDXlHd7Gw, https://youtu.be/Ke1Uu8pp7Pk

L’émotion est le moteur de l’être humain. Et la priorité c’est de vendre. Peu importe que nous soyons en train de mourir de maladies liées au surpoids et à l’obésité : https://www.lemonde.fr/sante/article/2017/06/12/hausse-alarmante-de-l-obesite-et-du-surpoids_5143302_1651302.html.

Dans ces conditions, nous devons comprendre ces processus pour intégrer le principe que la décision de changer ne peut venir que de nous. Et il faudra être fort car le monde extérieur, lui, fera tout pour nous pousser au vice. C’est une des raison pour lesquelles il est si compliqué de maigrir.

3- La faim émotionnelle : manger pour remplir un vide

La faim émotionnelle est déconnectée de la conscience du moment présent. Elle peut arriver alors que nous sortons de table. C’est comme si l’on devenait possédé. L’aliment n’a plus un rôle nourricier mais devient quelque chose que l’on utilise pour remplir un vide, un gouffre. Cela se passe en nous. Dans notre corps, notre esprit, nous ne savons plus exactement.

La nourriture nous permet de fuir ce vide. Se remplir à tout prix, nous permet de ne pas faire face aux démons qui resurgissent alors que nous pensions les avoir enfermés à clés.

La faim émotionnelle est liée à notre état d’inconscience

Nous fonctionnons de manière automatique sans prêter attention à ce qui se passe en dehors de nous. Hors le monde extérieur est en perpétuel mouvement et échange d’informations. Même si notre cerveau conscient n’a pas enregistré une information, vous pouvez compter sur votre inconscient. Il prend note de tout. Qu’il s’agisse des publicités qui activent la faim de l’envie (comme nous l’avons vu ci-dessus) ou des phrases prononcées, des émotions perçues, des sensations désagréables. Finalement, tout cela nous est resservi sur un plateau sans nous demander notre avis. Et souvent nous n’en prenons même pas conscience.

Le vide

Et si cette sensation de vide était une sensation d’absence de soi, le manque de contact avec notre moi profond. Vous savez celui qui arrive avec nous dans notre corps à la naissance et celui qui sera avec nous quand nous devrons quitter ce corps.

Nous nous identifions à notre nom, notre statut social professionnel, notre paraître mais qui sommes nous profondément en dehors de ces « étiquettes ». Certaines de ces étiquettes nous les traînons depuis notre plus tendre enfance. D’ailleurs, elles nous accompagnent depuis si longtemps que nous avons fini par nous identifier à elles.

Mais comment se connecter à soi quand en nous sont enfoui de l’inconfort, des conflits, des traumatismes. Ces éléments nous les évitons, nous les réprimons souvent avec dureté, ou alors nous allons dans la fuite avec des distractions de plus en plus nombreuses. Surtout ne pas ouvrir la boite de Pandore. Les symptômes de mal-être augmentent ? Peu importe, on avance coûte que coûte.

La société nous interdit la vulnérabilité

Car être vulnérable devant les autres est inapproprié dans notre société. Il faut se cacher car c’est honteux, en conséquence nous souffrons sans rien laisser paraître. Alors pour certains c’est plus facile de paraître que pour d’autres. Mais là aussi croyez moi ou non mais personne n’est épargné. La seule différence c’est la capacité que nous avons à bien porter nos masques.

Mon malheur et ma chance sont que cette compétence pour moi est à zéro. C’est ce qui a accéléré mon parcours car à force d’être pointé du doigt, j’ai fini par comprendre que ce n’était pas moi qui dysfonctionnait mais l’environnement dans lequel j’évoluais. Et qu’en fin de compte, je n’avais pas les outils pour y faire face. Nous vivons dans un monde où les Dieu pouvoir et argent autorisent tout. Je vous laisse analyser la situation actuelle de notre planète qui va droit dans le mur à tous les niveaux et qui broie de l’humain comme on broie des déchets.

4- Changer son monde intérieur

Ce que j’ai appris sur mon chemin c’est que individuellement je peux faire la différence et que si chacun se met à penser comme cela nous pouvons en nous changeant, trouver la paix intérieure et changer le monde dans lequel nous vivons. Finalement il y a un double bénéfice à la vision de Gandhi.

Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde

-Gandhi-

En ce qui nous concerne, je vois deux niveaux de lecture dans ces mots :

  • Soyons le changement intérieur (notre esprit) pour voir le changement à l’extérieur (notre corps), dans le but de nous guérir puis
  • une fois que nous avons opéré ce changement dans notre monde intérieur et que nous sommes en paix avec nous même, nous serons une force vive dans la société car obligatoirement nous modifierons notre relation aux autres et cela aura un impact qui se transmettra. Un peu comme quand on tape dans une boule de billard qui va aller transmettre de l’énergie aux autres boules.

Finalement nous avons le pouvoir en changeant notre monde intérieur de changer le monde et nous ne faisons rien. Il est vrai que c’est compliqué car pour agir comme cela nous devons faire un pas de côté. Ce n’est pas facile mais je peux vous garantir que ce sera bénéfique pour vous, pour ceux qui vous entourent et que vous irez de mieux en mieux.

5- La méditation et l’hypnose

Ce sont des outils qui à mon sens ont chacun leur utilité thérapeutique pour nous aider à nous extraire du labyrinthe.

La méditation

Je dirais que la méditation permet de travailler sur la partie consciente de notre vie :

  • devenir plus conscients dans nos actes de tous les jours et particulièrement dans les temps passés avec nous même et ceux que nous aimons.
  • de développer l’observateur intérieur et toujours présent, celui qui peut percevoir son battement cardiaque si il y porte attention, tout autant qu’il peut tout en restant en lien avec ce battement de coeur, observer une fourmi à laquelle il n’aurait jamais porté attention avant.
  • dans notre cas présent, de devenir conscient de l’importance de la qualité des aliments qui entrent dans notre corps et de mettre notre corps en mouvement.
  • d’ouvrir une porte sur une autre réalité, celle du cosmos.

L’hypnose

L’hypnose nous permet de faire un travail sur notre inconscient :

  • de soulever le couvercle de nos traumatismes progressivement, d’en extraire les éléments un à uns afin de les traiter et de les remettre à leur place. Ils restent en nous mais ils sont devenus neutres.
  • de modifier les croyances qui nous desservent.
  • d’accéder à l’hyperconscience
  • d’accéder au-delà de ce que nous percevons avec nos 5 sens.

6- L’esprit et le corps sont totalement liés

La conscience est un continuum dans lequel nous avons l’occasion en permanence d’apprendre er de grandir de manière autonome et sécurisée. Avec la pratique nous développons un lien avec notre « âme supérieure »

Cependant, nous devons pour cela décider à un moment donné de faire ce pas de côté et nous mettre à cultiver un lien avec notre propre nature supérieure. Pas besoin de maître ou de gourou puisque cela se passe en nous. Il suffit de pratiquer ces temps intérieurs de silence, de méditation.

7- Je ne vous demande pas de croire

Mais tout simplement d’expérimenter. Agissez, et vous constaterez ce que cela induit en vous. C’est pourquoi je vous invite à l’échange dans les commentaires. J’aimerais savoir ce que vous en pensez. Y-a t-il une résonance en vous ou pensez vous que j’ai perdu la tête. Avez vous déjà pensé à vos problèmes avec l’alimentation de cette manière ?

Vous n’osez pas de peur que votre identité n’apparaisse dans les commentaires ? Alors, utilisez un pseudo pour garder l’anonymat. J’ai vécu l’enfer mais envers et contre tous je m’en suis extraite. Je souffre de savoir que d’autres sont encore prisonniers en eux alors que maintenant je sais que l’on peut s’en sortir. Il faut être très courageux pour guérir mais ça vaut le coup. Je vous tends la corde pour traverser le précipice, le harnais est compris et je vous attends de l’autre côté.

Partagez l'article :
Jeanne Bernard

Share
Published by
Jeanne Bernard

Recent Posts

Un autre nuit sans fin

Il est 1h58 et une fois de plus je me réveille. Indescriptible cette sensation mais…

10 mois ago

Un voyage

En l'an 2 de la pandémie, j'ai besoin d'air. Envie d'espace, de sensation de liberté…

2 ans ago

S’échapper du monde ou s’échapper de soi ?

Consommer Qu'est ce que je recherche quand je bois un verre de vin, je fume…

2 ans ago

Comment se rééduquer après une anosmie.

Peut-être avez-vous développé un symptôme fréquent du virus Covid-19 : la perte d'odorat liée ou…

2 ans ago

Coronavirus, une histoire complexe.

Le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), vous connaissez ? Je suis sûre que chacun d'entre vous a…

2 ans ago

Apprendre à se paramétrer

Pour commencer commençons par clarifier une chose primordiale. Quand je fais découvrir cette technique, les…

2 ans ago