Le contenu de vos placards

Je ne pense pas que quelqu’un d’extérieur vous impose ce qui se trouve dans vos placards et frigos ?

C’est vous qui faites vos courses et qui décidez ce que vous y mettez. Alors prenez conscience de cette notion et soyez honnêtes. Il y a en nous une partie qui veut manger sain, manger light et une autre qui a envie de se laisser aller au gras et au sucré. Peu de personnes échappent à cela. C’est un fait. Mais qu’en faisons-nous ? Nous subissons ou nous agissons ?

Alors vous avez surement les mêmes excuses que celles que j’avais au début : le conjoint et les enfants, où ceux avec qui vous vivez. Vous avez deux solutions :

• soit vous décidez de rester dans cette excuse en pensant que vous n’avez pas le choix
• soit vous êtes décidés à changer les choses

Vous décidez de rester dans cette excuse ou alors votre entourage refuse de vous accompagner dans ce changement

Je ne peux pas vous aider car en continuant à faire toujours de la même chose vous allez continuer à avoir toujours un peu plus de la même chose et donc de temps en temps sortir la tête mais continuer à tourner en rond. Et c’est ok.

Mais soyez conscient de cela et acceptez-vous, tel que vous êtes. Et peut-être pouvez-vous entamer un processus avec un professionnel pour explorer des points de blocages sociaux- familiaux- psychologiques potentiels. Et ce sera un énorme pas de fait vers un changement futur ❤️.

Vous êtes décidé à changer les choses

Attention ce qui suit est dangereux car vous aller devoir vous exprimer, faire entendre votre souffrance à ceux qui vivent avec vous et donc prendre le risque de casser un équilibre fragile.

Je ne peux vous forcer à rien, juste vous expliquer comment j’ai procédé. Chaque individu et chaque situation sont uniques, je partage mon expérience personnelle pour vous montrer un exemple. Adaptez à qui vous êtes et votre cadre.

Ma décision était liée à degré de souffrance que j’avais atteint et qui m’était devenu intolérable

Vu de l’extérieur c’est incompréhensible mais moi je vis en moi tous les jours

Mon expérience

Le jour est arrivé où j’ai atteint la limite de ce que je pouvais accepter. Je parle du mal que je me faisais à moi-même. Et pour moi cela s’est traduit par « c’est vous ou moi, et aujourd’hui je vous aime profondément mais je me choisis car morte je ne vous servirais plus à rien ! »

J’ai poursuivi en expliquant que j’étais faible et que certains aliments dans les placards me poussaient à les manger. C’est une pensée absurde pour ceux qui ne souffrent pas de ce trouble. « Mais enfin fais un effort ! » « Retiens-toi ! »

Peu importe ce que l’on m’a répliqué j’étais décidée. J’ai annoncé que je leur demandais que pendant un certain temps il n’y ait aucun aliment « temptateur » dans les placards. Pas de gâteaux, pas de sucreries, pas de chocolat, pas de chips, ni gâteaux apéro, pas d’aliments qui peuvent se manger sans préparation, boissons sucrées. Chacun d’entre nous connaît les aliments « dangereux » pour lui. Et je vais vous donner un fait :

On ne peut pas manger ce qui ne se trouve pas dans notre placard !

Ensuite il faut être prêt à assumer ses choix

Alors oui je me souviens d’aller retours au frigo, au placard sans rien trouver à me mettre sous la dent, oui j’étais en colère contre moi-même qu’il n’y ait rien à ce moment-là. Je me souviens avoir tourné comme un lion en cage, avoir fouillé de fond en comble placard et frigo en espérant trouver quelque chose que j’aurais oublié ….. et de finir par jeter mon dévolu sur des dattes, des noix de cajou, des gâteaux secs avec de la moutarde dessus mais en fin de compte le résultat n’était pas le même.

Car les dattes ce sont des fruits, les noix de cajou ces sont des graines. Oui c’est du sucre, oui c’est du gras mais leur impact sur mon organisme n’est pas du tout le même. Ce sont des produits non transformés. Et ce fut le début d’un long changement.

Je me suis aimée et respectée

J’ai accepté que j’avais un problème, et mes proches en leur exposant ma souffrance ont accepté de faire le sacrifice de modifier le contenu des placards pour que je puisse entamer un autre chemin.

J’ai pendant un temps (relativement long) poursuivi mes comportements mais sur des aliments « sains ». C’était la première étape. D’abord jouer sur la qualité.

La quantité, c’est venu après. Je n’ai pas de super pouvoir, j’ai une volonté qui ressemble à des montagnes russes et je passe du tout ou rien en l’espace d’un clignement d’œil. Et j’ai surtout compris que ces comportements vis-à-vis de la nourriture ne sont qu’un symptôme. Ce symptôme est devenu mon meilleur ami car il m’indique clairement que quelque chose ne va pas en moi.

Et qui d’autre que moi peut savoir ce qui se passe en moi ? Qui d’autre que moi peut entamer le travail nécessaire pour je porte attention à ce qui est en moi ? Qui d’autre que moi….. personne. Car personne n’est en moi. En moi il n’y a que mon corps, mon esprit et le souffle de vie. Alors c’est avec eux que je dois travailler en équipe. En effet, nous avons un but commun, chacun de nous à des compétences différentes et je me suis rendu compte que nous ne coopérions pas !

Les pratiques managériales du travail en équipe s’appliquent parfaitement en interne. Et ce n’est pas de la folie, c’est du bon sens.

C’est quelque chose qui se travaille sur une vie mais si on ne commence jamais comment peut-on espérer y arriver un jour ? ❤️

Jeanne Bernard ❤️