La leucocytose digestive, est un phénomène pathologique. Il s’agit d’une réaction immunitaire de l’organisme.
Elle consiste en une augmentation spectaculaire du nombre et du niveau d’activité des globules blancs (leucocytes) dans le sang suite à l’ingestion d’aliments cuits. Il est à noter que cette augmentation du nombre et de l’activité des leucocytes ne survient pas chez des sujets consommant exclusivement des aliments crus.
Cette dysfonction active donc le système immunitaire. Le système immunitaire continuellement sollicité à d’autres fins que la défense de l’organisme s’épuisera au fil des années. Et apparaîtront alors des pathologies telles qu’allergies diverses, asthme, candidoses chroniques, etc…
D’où l’importance d’en tenir compte.
De plus, en 1946, le Dr Howell a prouvé que les enzymes alimentaires sont les nutriments les plus sensibles à la chaleur. Selon lui, le système digestif serait alors obligé d’emprunter les enzymes du métabolisme général (1). Et ceci dans le but de parvenir à digérer les aliments cuits.
Il affirme que la longévité et la qualité de vie seraient inversement proportionnelles à la quantité d’enzymes non digestives épuisée lors de la digestion des aliments cuisinés.
Laisse ce qui est naturel aussi naturel que possible
Adage
La recherche initiale
En 1846, Donders est le premier à observer une augmentation du nombre des leucocytes du sang après un repas. Puis les recherches se poursuivent.
Et en 1930 le Dr Paul Kouchafoff, est chercheur à l’Institut de chimie clinique de Lausanne. Et il observe qu’après un repas composé uniquement de végétaux crus le phénomène de la leucocytose alimentaire, considéré comme normal jusque-là, ne se produit pas. Il note aussi que le phénomène est absent si, à un repas, l’on consommait les aliments cuits après les aliments crus.
En 1937, Kouchakoff pose la théorie de la dénaturation de l’alimentation par la cuisson entraînant une réaction immunitaire (2).
Cela laisse supposer que le corps reconnaîtrait les aliments cuits comme étant des envahisseurs nocifs. Et il semblerait, qu’il ferait de son mieux pour essayer de les éliminer
Seul les aliments crus ou cuits sans excès n’agressent pas, ou peu, l’organisme et se comportent donc comme des substances physiologiques
Pour aller plus loin
Dans la loi de la sécrétion adaptative des enzymes digestives le Dr Howell montre un lien entre l’appauvrissement enzymatique de l’alimentation industrielle et les maladies chroniques.
Et en 1946, il met en évidence que le jeûne entraînait une augmentation du nombre d’enzymes métaboliques disponibles dans le corps. En l’absence d’aliments, le corps dispose d’un plus grand nombre d’enzymes pour réparer et soigner. Ainsi, réapprovisionner régulièrement ce qu’il appelait la «banque d’enzymes» est une des clés pour vieillir en bonne santé et se prémunir contre la maladie.
La solution
Il n’est pas nécessaire de devenir crudivore. Il suffit de commencer son repas par des crudités. C’est un geste simple à portée de toute fourchette, afin d’éviter de fatiguer notre système immunitaire.
Il y a donc une nouvelle habitude à ancrer dès aujourd’hui : débuter tous vos repas par un aliment cru comme cela se faisait « avant ». Il peut s’agir de :
- fruits,
- crudités,
- graines germées,
- soupes crues comme le gaspacho,
- salades composées
- poisson, délicieux cru mariné au citron et fines herbes,
Une démarche simple qui permet de réapprovisionner « la banque d’enzymes » du corps, enzymes qui, ne l’oublions pas, figurent parmi les facteurs clés de la santé et de la guérison.
Puis pensez à bien mâcher pour aider les enzymes digestives à faire leur travail 😉
Jeanne Bernard ❤️
(1) Edward Howell, The Status of Food Enzymes in Digestion and Metabolism, National Enzyme Company, 1946 (lire en ligne [archive]).
(2) Paul Kouchakoff « Nouvelles lois de l’alimentation humaine » [archive], Revue générale des Sciences pures et appliquées, 1937, T.48, pages 318–325, Paris G. Doin et Cie, Éditeurs.