L’homme ne doit rien faire sans comprendre. Plus un homme comprendra ce qu’il fait, plus les résultats de ses efforts seront valables.
Ouspensky
De tout temps les humains ont cherché des solutions pour guérir de leurs troubles qui ont un lien avec la psyché. Depuis des siècles, c’est encore et toujours le même but que nous avons. La science amène des morceaux de réponse mais pour aller au bout et s’extraire il est nécessaire de se tourner vers soi, donc vers une démarche qualifiée de spirituelle.
Spirituelle ne signifie pas dogme ou religion mais tout simplement de se tourner vers l’esprit qui est distingué de la matière. Finalement de manière plus large, vers un travail intérieur, invisible, non palpable.
Avant tout, il me semble important de faire un point sur mes recherches personnelles. Aujourd’hui je souhaite partager une connaissance qui a ouvert mon esprit à une compréhension plus large de mes problèmes de poids. D’ailleurs j’ai eu la grande chance de développer d’autres troubles conjointement à ceux de l’alimentation. Aujourd’hui j’emploie le terme de chance car ce sont ces accumulations de souffrances qui m’ont mis au pied du mur. Connaissez-vous la pensée « Soit tu fais quelque chose soit tu vas y laisser ta peau » ? Voilà où j’en étais arrivée.
Ce que dit Gurdjieff
Gurdjieff https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Gurdjieff est un mystique, philosophe, professeur spirituel et compositeur influent du XXÈMe siècle, qui délivre une connaissance sur le passage de l’homme automate et endormi à l’homme conscient et libre.
Nous parlons d’un savoir initiatique qui a été transmis oralement de maître à élève pendant des siècles et qui modifie radicalement la vision de notre identité individuelle et de la réalité.
Si vous voulez en savoir plus : Fragments d’un enseignement inconnu – la voie de la connaissance – sont le récit de huit années de travail qu’Ouspensky a passé auprès de Gurdjieff
Les mystique à travers les siècles ont cherché l’immortalité à travers trois grandes voies :
La voie du fakir
Elle représente la lutte avec le corps physique. Le fakir s’efforce de développer la volonté physique, le pouvoir sur le corps. Ce chemin est long, difficile et incertain. La personne s’efforce de développer la volonté physique, le pouvoir sur le corps.
La torture du corps entraîne de terribles souffrances qui ne laissent pas le corps indifférent. S’il ne tombe pas malade, ou ne meurt pas, il aura développé en lui la « volonté physique ». Mais ses fonctions émotionnelles et intellectuelles demeurent non développées. Il a conquis la volonté mais ne possède rien à quoi il puisse l’appliquer. Et en règle générale il est trop vieux pour entamer un autre travail qui pourrait lui permettre de développer ses fonctions intellectuelles et émotionnelles.
La voie du moine
C’est la voie de la foi, du sentiment religieux et des sacrifices. Ce chemin est très long et très dur. Le moine passe des années à lutter contre lui-même, mais tout son travail est orienté uniquement sur les sentiments. Soumettant toutes ses autres émotions à une seule émotion : la foi. Il développe en lui-même l’unité, la volonté sur ses émotions.
Au bout d’une vie de sacrifice, il développe en lui « l’unité », la volonté sur les émotions, mais son corps physique et ses capacités intellectuelles peuvent demeurer non développées.
La voie du Yogi
C’est la voie de la connaissance, de l’intellect. Mais son corps et ses émotions demeurent non développés et il est donc incapable de tirer parti de sa victoire. Il sait tout mais il ne peut rien faire. Pour devenir capable de faire, il doit conquérir la maîtrise sur son corps et ses émotions. Pour y parvenir il doit se mettre à l’ouvrage, et il n’obtiendra pas de résultats sans des efforts prolongés.
Il a l’avantage de comprendre sa position, de connaître ce qui lui manque, ce qu’il doit faire, et la direction qu’il doit suivre. Mais comme sur les deux voies précédentes, très rares sont ceux qui sur la voie du yogi, acquièrent une telle connaissance.
Le point commun de ces trois voies est qu’elles demandent un changement de vie radical, un renoncement à tout ce qui est de ce monde. Et que finalement elles sont incomplètes.
La pensée de Gurdjieff
« Pour saisir l’essence de cet enseignement, il est indispensable de bien se rendre compte que les voies sont les seules méthodes capables d’assurer le développement des possibilités cachées de l’homme. Cela montre d’ailleurs combien un tel développement est rare et difficile. Le développement de ces possibilités n’est pas une loi. La loi pour l’homme, c’est une existence dans le cercle des influences mécaniques, c’est l’état d' »homme machine ». […] Dans l’océan de la vie ordinaire, et spécialement de la vie moderne, les voies n’apparaissent que comme un phénomène minuscule, à peine perceptible, qui, du point de vue de cette vie, n’a pas la moindre raison d’être. […]
Dans les conditions ordinaires de la vie civilisée, la situation d’un homme, même intelligent, qui cherche la connaissance, est sans espoir, parce qu’il n’a pas la moindre chance de trouver autour de lui quelque chose qui ressemble à une école de fakirs, ou à une école de yogis ; quand aux religions de l’Occident, elles ont dégénéré à un tel point que depuis longtemps il n’y a plus rien de vivant en elles. Enfin, du côté « occultiste » ou « spirit », il n’y a rien à attendre que des expériences naïves.
Et la situation ne serait pas désespérée, s’il n’existait une autre possibilité, celle d’une quatrième voie. »
Gurdjieff
La quatrième voie
Elle est décrite comme étant à part. Au contraire des autres, c’est une voie qui doit être trouvée. Le renoncement n’est pas nécessaire. On peut travailler cette voie et la suivre tout en continuant de vaquer à ses occupations ordinaires dans les conditions de vie habituelles, sans rompre les relations que l’on a avec les gens, ni rien abandonner.
« Au contraire, les conditions de vie où un homme se trouve placé lorsqu’il entreprend le travail – où le travail, pour ainsi dire, le surprend – sont les meilleures possibles pour lui, tout au moins au commencement. Car elles lui sont naturelles. Elles sont cet homme même, parce que la vie d’un homme et ses d’un homme et ses conditions correspondent à ce qu’il est. La vie les a créés à sa mesure ; par suite, toutes les autres conditions seraient artificielles, et le travail ne pourrait pas, en ce cas, toucher immédiatement tous les côtés de son être ».
le secret de la quatrième voie
Tandis que l’on travaille sur le corps physique, il faut travailler simultanément sur les pensées et les émotions.
Tandis que l’on travaille sur les pensées, il faut travailler simultanément sur les émotions et le corps physique.
Tandis que l’on travaille sur les émotions, il faut travailler simultanément sur les pensées et le corps physique.«
L’homme doit comprendre ce qu’il fait. Chacun ne doit faire que ce qui lui est nécessaire pour lui, et rien de ce qui est sans utilité pour lui. Les résultats obtenus dans le travail sont proportionnels à la conscience que l’on a de ce travail.
Mon expérience et ma compréhension
Je ne suis pas à la recherche d’immortalité mais de guérir des troubles qui m’empêchent de vivre et de profiter pleinement de mon existence. Et l’expérience faite par les mystiques nous aident à mieux comprendre comment trouver un équilibre. Cliquez ici pour en savoir plus https://maigrirenhyperconscience.com/je-ne-crois-pas-je-sais/
La quatrième voie a été pour moi une confirmation de ce que j’avais expérimenté. C’est-à-dire qu’il faut travailler sur les trois piliers qui nous composent simultanément et de manière équilibrée.
Gurdjieff développe bien sûr plus de contenu de la connaissance basée sur l’essence de l’homme et ce que j’ai lu collait avec ma perception de notre monde. Mais dans cet article je me concentre sur la méthode.
Qui sommes nous ?
Nous sommes un tout unique composé :
- d’un corps : un véhicule, un outil utile pour expérimenter la vie matérielle. C’est une merveilleuse machine très complexe composée d’un ensemble de systèmes. La science l’étudie depuis ses débuts et nous apporte continuellement de nouvelles avancées pour guérir au mieux le corps quand il montre des signes de dysfonctionnement. La science nous donne aussi un mode d’emploi sur comment en prendre soin. La voie du fakir.
- d’un esprit : on pourrait aussi l’appeler le mental. Il qui régit le savoir, l’organisation de la vie en société. C’est une faculté qui nous permet de raisonner et de rationaliser notre existence. C’est la connaissance, l’intellect. Il est le siège des pensées. La voie du yogi.
- d’une âme : l’entité qui anime notre corps par son désir d’être et sa volonté de vivre. Elle est reliée au principe de vie qui anime l’univers depuis l’origine. Elle est le siège des désirs et de notre mémoire vécue. La voie du moine.
Mon expérience m’a amené à comprendre que ces trois éléments sont un tout en moi. Et qu’il est nécessaire de travailler à la fois, parallèlement, sur ces trois faces de notre être. Cela nous épargne beaucoup de temps car les trois sont totalement liés, inters connectés.
Tout cela pour guérir de nos troubles qui nous font souffrir, ne l’oublions pas…
Si vous êtes arrivés jusqu’à ce point de lecture c’est que comme moi vous avez atteint un point de souffrance tel que vous savez que vous devez agir. Et la vérité est cruelle :
Il n’y a jamais d’évolution mécanique possible
L’évolution de l’homme est l’évolution de sa « conscience », et « la conscience » ne peut pas évoluer inconsciemment
L’évolution de l’homme est l’évolution de sa « volonté », et la « volonté » ne peut pas évoluer involontairement
L’évolution de l’homme est l’évolution de son pouvoir de « faire », et « faire » ne peut pas être le résultat de ce qui « arrive ».
Gurdjieff
Pour sortir de la boucle infernale des régimes il faut agir et travailler simultanément sur le corps, l’esprit et l’âme.
Un chemin individuel en conscience.
Gurdjieff nous partage qu’il faut travailler le physique (le corps), les pensées (l’esprit) et les émotions (l’âme) en même temps. Finalement il nous dit qu’il faut modifier notre monde intérieur. Et que rien ne se fera sans notre intense participation.
Nous avons à notre disposition aujourd’hui toutes les avancées de la science et particulièrement de la médecine, mais aussi les découvertes de tous ceux qui se sont un peu écarté du chemin et qui nous permettent d’accéder à d’autres choses.
J’ai parcouru de chemin. Le plus dur est de garder un équilibre entre le monde matériel et le monde spirituel. Entre le monde visible (le corps) et le monde invisible (les pensées et les émotions). Les excès ne sont pas bons, quels qu’ils soient. Il est nécessaire de rester dans son axe. D’avancer à petits pas, à son rythme et garder en mémoire, qu’il n’y a rien de magique. Tout en accueillant la magie du changement ! Que rien de sert de s’emballer car même si la promesse est grande elle est liée à un travail intense sur soi, à une présence à soi, au monde. Cette conscience voire hyperconscience peut vite donner envie de redevenir inconscient si le changement est trop brutal.
Les pieds ancrés dans la Terre, la tête dans les étoiles et le coeur connecté au monde vivant autour de nous. Avec une conscience qui tend vers l’hyperconscience j’ai intégré les mots de Gurdjieff si profondément que même si régulièrement je chute, je me relève et poursuis ma route car depuis que j’ai intégré la signification de ces mots je vais de mieux en mieux. Et surtout mes troubles deviennent si épisodiques que je ne peux que vous inviter à vous mettre en route ❤️
Jeanne Bernard