La mer, je suis accro et je commence à comprendre pourquoi. Elle représente la vie. Elle peut nous bercer comme elle peut nous secouer, nous noyer ou encore nous poser sur le bord du rivage.
La vie est une succession de hauts et de bas. Soit vous avez de la chance et votre vie est relativement pacifique. Soit comme moi vous pouvez passer d’une mer calme quasiment d’huile à une mer déchainée. Ma vie a toujours été une mer déchainée au ralenti. C’est-à-dire que je passe du creux de la vague au haut de la vague.
La médecine dirait que je passe de phase maniaques à des phases dépressives. En phase dite « maniaque » tout va bien. Ce ciel est clair, tout est limpide. Au point que j’ai l’illusion que le monde m’appartiens mais peu de temps après c’est la chute. Je sombre et je coule. Je bois la tasse et parfois je me noie mais pas assez longtemps pour mourir. Juste le temps de souffrir profondément. Et alors au bout d’un certain temps, je pose mes deux pieds au fond et je pousse un bon coup pour remonter.
C’est moi, c’est comme cela que je suis née puisque c’est un processus qui se répète depuis que je suis en âge de m’en souvenir. Avant je le subissais et progressivement j’ai appris, j’ai compris et alors je me suis mis à agir et à m’adapter.
Quand je suis en haut maintenant, je suis consciente que ce n’est que temporaire. Alors d’abord je profite, puis je m’ouvre à toutes les émotions positives que cela génère. Et alors je les ancre dans le but de les conserver à l’intérieur de moi. Tout comme un trésor, une ressource, un médicament auquel je puisse faire appel quand je redescends.
Car la descente, toujours elle arrive. Et là en général c’est violent, je souffre, et… C’est le noir, la fin , et alors je veux détruire tout ce que j’ai construit. C’est terrible, c’est indescriptible et incompréhensible pour mon entourage. Ce qui est normal car c’est incompréhensible pour moi. Mais alors j’ai appris que d’abord lutter contre ne sert à rien. Car comme quand on est dans la mer, plus on se débat, plus on se noie vite. Alors maintenant je fais la planche, je fais la « morte » et j’attends que cela passe. Ce n’est pas facile, c’est même très difficile mais j’ai développé des outils qui fonctionnent. Il suffit de le faire pour se rendre compte que ça marche. Et comme tout c’est la patience et la persévérance qui nous permettent d’avancer.
Une fois que je suis en mode « étoile de mer sur le dos », je fais remonter à moi tout ce que j’ai emmagasiné quand j’étais en haut de la vague. Pour cela j’utilise les ancrages que j’avais mis en place. Et c’est ce qui est le plus important, le retour de mes émotions. Mon corps et mon esprit ont besoin de cela. J’ai besoin de ressentir cette chaleur cette lumière qui fait du bien à la place de la rétractation de la sécheresse qui m’envahit.
La médecine en m’enfermant dans des diagnostics multiples et me bourrant de médicaments me menait à ma perte. En réalité ils n’arrivaient pas à me ranger dans une case. Je suis passée de « à la limite de la schizophrénie », à « maniaco-dépressive » ou « bipolaire ». Me voyant sombrer, j’ai longtemps accepté étiquettes et traitements. Je rationalisais en me disant que comme certains étaient diabétiques, j’étais folle. Et puis il faut dire que quand je prenais les traitements, j’allais mieux. Forcément, je dormais beaucoup et je ne pouvais plus penser… Et puis surtout je ne gênais plus mon entourage, puisque je rentrais dans le cadre.
J’ai été réduite par la société à de la matière qui vit dans un espace-temps. Dans ce paradigme je souffre, je suffoque, je dysfonctionne et m’autodétruis. On a exigé de moi ce que je ne suis pas.
Je suis le fruit d’un environnement auquel j’ai dû m’adapter en reniant ma nature profonde. Un être à part entière : un corps, un esprit et une âme connectée à un « tout ».
Je suis vibration, énergie dans un champ d’informations
Jeanne Bernard
Cette découverte je l’ai faite sur un caillou à l’Abbaye de Lérins, seule face à un soleil couchant. J’avais fait le choix de vivre une semaine dans le silence. Puis mon chemin m’a mené au Brésil à la Casa de Don Ignacio à Abadiânia, mais aussi à la Vale do Amanhecer, à Palmero et à la rencontre de la « dame au coton ». J’y ai vécu des expériences difficilement descriptibles mais qui m’ont transformé. Au fil de 10 longues années s’est effectué un processus de transformation qui m’a reconnecté à mon être profond et sorti de cette souffrance intérieure qui était mon quotidien. Cette souffrance qui m’a poussé pendant 35 ans à tout faire pour me détruire.
Dans ce processus jamais on ne m’a demandé d’argent pour quoi que ce soit. Tout m’a été offert.
Avancer par étapes, me laisser guider par mes intuitions. Accepter qui je suis et surtout ce qui est. Avoir confiance en la vie. Nous les êtres humains nous nous pensons intelligents et hors du système vivant dans lequel nous évoluons. Cette pensée nous mène à notre perte en tant qu’individu mais aussi en tant que civilisation. Regardez autour de vous. Le monde sombre dans sa globalité. Crise sanitaire (Covid-19), crise écologique, crise sociale, crise économique,…
Nous sommes un élément à part entière de la nature. Nous parlons de protéger la planète, l’environnement comme si nous étions extérieurs à la situation. Comme si nous ne faisions pas partie de ce « tout ». Nous sommes des êtres vivants au même titre que ce et ceux que nous exterminons.
Cela s’appelle la nature. Tout est différent et identique à la fois. Il y a des spécificités qui sont propres à chaque espèce et au sein des espèces, à chaque individu. c’est la loi de la jungle. Puis vient la loi du libre arbitre. Il y a quelque chose en chacun de nous -une flamme, une lumière- qui fait que nous brillons différemment. Car chacun a quelque chose de différent à apporter.
Tout cela est un jeu, tout cela est une expérience. Vient ensuite l’identification, et là on ne sait pas. On ne sait jamais comment les choses vont se jouer. Par contre, à un moment, à un instant, il s’agit de devenir conscient et de faire des choix. Puis de les mettre en œuvre.
Nous devons individuellement et collectivement déterminer notre destination ainsi que le chemin que nous allons prendre.
Et cela devient compliqué car il ne faut pas douter. Hors le doute est présent à chaque instant, pour truquer le jeu, pour pousser les limites et voir. Voir où cela nous mène.
Il s’agit d’évoluer, il s’agit de grandir, de progresser afin d’aller au bout d’un processus qui n’a pas de fin. L’univers est en expansion et peu importe la fin, il faut avancer car nous n’avons pas le choix. C’est un cycle permanent. Les jours passent, puis il faut aller s’endormir et recommencer à l’identique le lendemain. Encore et toujours, comme un jour sans fin.
Et puis à force de vivre, on commence à comprendre, à y voir plus clair. Chacun à son rythme, mais chacun y passe. La souffrance, la maladie, sont des accélérateurs de processus. La vie douce en apparence n’est en fait pas un cadeau, puisqu’elle nous endort profondément aux sirènes du temps dans lequel nous vivons. Coller au paradigme, à la vision du monde environnant, n’est finalement pas un atout.
Et puis un jour viendra où enfin nous comprendrons grâce à la science, que nous sommes tous interconnectés par le vide qui est en nous. Sylvain fève, -ingénieur d’études au CNRS, chargé de médiation scientifique dans un laboratoire du CNRS et l’université de Rennes I qui s’appelle : l’Institut des fonctions optiques pour les technologies de l’information-, nous l’explique très bien dans cette vidéo.
Il est temps de changer de paradigme pour le bien de tous.
Jeanne Bernard ❤️
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Ton article est super, il est très bien écrit et on y lit de l’authenticité. Bravo 😊
Merci Maëva ❤️
Merci pour ce beau témoignage vibrant ! Je suis comme toi, sujette aux énergies subtiles. Je suis ravie de vous connaître 🙂!
Merci ALice de ce retour. Nous devons être de pus en plus à l'écoute de ce qui se passe en nous et de ce que nous percevons du monde extérieur. C'est selon mon expérience une porte qui nous mène à un chemin de guérison ❤️.